Un capitaine anglais sur la Côte des Esclaves, 1694, d'après l' « Histoire générale des Voyages » de l'abbé Prévost

 

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Source :Abbé Antoine-François PREVOST d'EXILES, Histoire générale des voyages, Didot, Paris, 1747, Livre IV, p.360, BNF

 

    Les Anglais, comme les Français, ont construit un fort à Ouidah, au milieu des marais. Sur le papier, ces forts ont une allure martiale. Mais en réalité, « il n'y a ici de sûreté pour les Européens, que l'intérêt même des Nègres » (Histoire des voyages, Livre 4, p.359) Le fort anglais est construit en argile, couvert de chaume, entouré de fossés secs (en noir sur le plan). On y accède par un pont-levis. Il s'agit, malgré la présence de quelques soldats blancs, sous l'autorité d'un officier, et de quelques pièces de canon, plus de magasins que d'une installation militaire. Le fort emploie un certain nombre d'esclaves africains. Il est significatif que, dans le texte principal, Phillips parle seulement d'un « comptoir », utile pour entreposer à l'abri des vols les marchandises débarquées des navires, et loger les esclaves achetés avant leur embarquement.