L'esclavage ne saurait être fondé sur le consentement de l'esclave mais sur le droit de tuer lié à la punition
d'une faute ou à la conquête dans une guerre juste

Pistes pédagogiques

 


Questions

    1. Pourquoi l'esclavage ne peut-il reposer sur une convention ?

    2. Comment Locke parvient-il néanmoins à inscrire l'esclavage dans un cadre juridique ?

    3. L'esclavage « sous la forme parfaite » dont il est ici question n'est-il pas antinomique avec les conditions mêmes d'existence de toute société ?


Piste de réflexion

    Pour Locke, penseur impliqué activement et parfois courageusement dans les luttes politiques de son temps, l'esclavage n'est pas seulement un concept opératoire négatif permettant de penser par contraste ce que peut être un juste gouvernement des hommes. Il correspond à la réalité sociale des colonies, que Locke connaissait bien et approuvait, puisqu'il participa en 1669 à la rédaction des Constitutions fondamentales de la Caroline, définissant cette colonie comme « collectivité autonome de colons et d'esclaves ». Il s'agit donc pour nous, postulant la cohérence du penseur, d'examiner dans quelle mesure la pratique de la traite illustre les cas d'esclavage légitime définis par Locke, ce qui impliquerait que les Africains soient coupables de fautes graves et / ou capturés dans des guerres justes.

 

Vincent GREGOIRE


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