Les relations entre Européens et souverains africains, 1695

    « Le roi nègre ne voulait point avoir de guerre avec lui [le commandant français] ; qu'il voulait être de ses amis et qu'il pouvait prendre ce que bon lui semblait. [...]

    Le roi en ce pompeux équipage et la pipe à la bouche s'avança fièrement sous un gros arbre, où il donne audience aux ambassadeurs des rois, ses voisins.[...] Comme l'interprète qui était un Français établi depuis dix ans sur la rivière, depuis plus de dix ans, avait beaucoup de facilité [pour] parler la langue du pays, ils eurent une longue conversation.»


Source : Froger, « Relation du voyage fait en 1695, 1696 et 1697 aux côtes d'Afrique, détroit de Magellan, Bresil, Cayenne et isles des Antilles », Paris : Edition Nicolas Le Gras, 1699, pp. 34-35

    « Ils trouvèrent le fort en très mauvais état n'ayant point de vivres : la [garnison] n'étant composée que de 70 ou 80 hommes dont une partie était malade. Le roi «barre » envoya ce jour-là un alquier pour complimenter de sa part Monsieur de Gennes et pour lui dire qu'il était neutre et qu'il n'empêcherait pas les mouvements que nous voulions faire contre les Anglais. Nous les avions fait avertir que s'ils avaient commerce avec les Anglais en leur envoyant des vivres et du secours et s'ils nous inquiétaient dans les descentes que nous ferions à terre pour nous saisir de ce qui appartenait aux Anglais, nous mettrions leur pays à feu et à sang.»


Source : Chevalier de Torcy, Journal de bord N°1, fo1. 39, Archives nationales, Fonds marine, 4JJ 44