Les produits de traite sur le littoral africain, 1695
Document 1
« Les Nègres de Guinée sont assez traitables et accoutumés au commerce avec les Européens [] Les marchandises qu'ils aiment le mieux sont du fer, de la rassade [1] pour les femmes, de la poudre, des esquilles [2], du corail et de l'eau de vie. Ce qu'on tire d'eux sont du morfil [3], de la cire, des cuirs, de la gargant d'or et très peu de poudre d'or ; ce qu'ils en ont vient du fond de l'Afrique. »
Source : Chevalier de Torcy, Journal de bord N °1, Archives nationales, Fonds marine, 4JJ 44, fo1. 23-24
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Document 2
Après la prise aux Anglais du fort Saint-Jacques sur l'estuaire de la Gambie, en juillet 1695, et avant de le détruire, les Français s'emparent des marchandises qui y sont stockées.
« Nous nous en approchâmes pour y prendre plus facilement les marchandises que nous devions embarquer dans nos vaisseaux : elles consistaient en quelques pièces de canon, beaucoup d'armes, du morfil [4], de la cire, des vaisselles d'étain et de cuivre, des draps, des indiennes, des toiles, du corail, de la rassade [5] et autres choses semblables qu'on trafique dans le pays ».
Source : FROGER, « Relation du voyage fait en 1695, 1696 et 1697 aux côtes d'Afrique, détroit de Magellan, Bresil, Cayenne et isles des Antilles », Paris : Edition de Nicolas Le Gras, 1699, p. 36