L'esclavage comme réalité et l'esclavage comme métaphore politique [2]
Questions
1. Qu'est-ce qui autorise à considérer le texte de Diderot comme une critique de celui de Rousseau ?
2. Quelle confusion conceptuelle est ici pointée et condamnée par Diderot ?
Réflexion sur la manière dont à partir de la fin du XVIIe siècle, l'esclavage est devenu la métaphore par excellence servant à désigner la condition des peuples soumis au despotisme, et ce au point de diluer ou de faire écran à la réalité et à la spécificité de l'esclavage réel auquel étaient soumis les Noirs dans les colonies (comme l'illustre le texte de Jurieucité en annexe).
Comparer la soumission à un maître et la soumission à un souverain.
Vincent GREGOIRE
Terminales générales et technologiques Philosophie
L'esclavage comme réalité et l'esclavage comme métaphore politique [2]
Questions
1. Qu'est-ce qui autorise à considérer le texte de Diderot comme une critique de celui de Rousseau ?
2. Quelle confusion conceptuelle est ici pointée et condamnée par Diderot ?
Réflexion sur la manière dont à partir de la fin du XVIIe siècle, l'esclavage est devenu la métaphore par excellence servant à désigner la condition des peuples soumis au despotisme, et ce au point de diluer ou de faire écran à la réalité et à la spécificité de l'esclavage réel auquel étaient soumis les Noirs dans les colonies (comme l'illustre le texte de Jurieucité en annexe).
Comparer la soumission à un maître et la soumission à un souverain.
Vincent GREGOIRE
Terminales générales et technologiques Philosophie
Rousseau inscrit le refus principiel de l'esclavage dans l'horizon des droits de l'homme
Renoncer à sa liberté c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs. Il n'y a nul dédommagement possible pour quiconque renonce à tout. Une telle renonciation est incompatible avec la nature de l'homme, et c'est ôter toute moralité à ses actions que d'ôter toute liberté à sa volonté. Enfin c'est une convention vaine et contradictoire de stipuler d'une part une autorité absolue et de l'autre une obéissance sans bornes. N'est-il pas clair qu'on n'est engagé à rien envers celui dont on peut tout exiger, et cette seule condition, sans équivalent, sans échange, n'entraîne-t-elle pas la nullité de l'acte ? Car quel droit mon esclave aurait-il contre moi, puisque tout ce qu'il a m'appartient et que son droit étant le mien, ce droit de moi contre moi-même est un mot qui n'a aucun sens.
Source : Jean-Jacques ROUSSEAU, Du contrat social, livre I chap. IV, 1762